En
1905, quand Georges Bugnet dans sa vingt-sixième année
a quitté sa Bourgogne natale, il ne savait pas quil sen
arrachait pour aller prendre en terre dAlberta des racines nouvelles
et définitives. Les
traces de sa double appartenance sont discrètes dans son uvre,
car Georges Bugnet sest affirmé décidément
comme Albertain et Canadien. Mais cest en Bourgogne que Georges
Bugnet a reçu et forgé la langue de ses livres, et cest
là que se trouvent nécessairement les premières
étapes de son itinéraire dhomme et décrivain.
Séparé de la France où il nest jamais revenu,
Georges Bugnet a pourtant souhaité y être lu et reconnu.
Se voulant tout entier tourné vers sa nouvelle patrie, lécrivain
ne pouvait pas ignorer lancienne. Georges Bugnet est décédé en 1981.
Du même auteur
Le
lys de sang, 1923
Nipsya, 1924, réédition
par Éditions des Plaines
Nipsya, Édition critique, Éditions des Plaines
Siraf, étranges révélations, ce quon
pense de nous par-delà la lune, Éditions du Totem,
1934
La Forêt, Éditions du
Totem, 1935
Voix de la solitude, Éditions du Totem, 1938
Poèmes, Éditions
des Plaines
Albertaines, Éditions
des Plaines
Critique
de presse
À propos de Nipsya de Georges Bugnet:
«
Conformément au genre du roman historique, linsurrection
métisse de 1885 sert, dans Nipsya, de cadre de référence
au destin individuel de lhéroïne et de ses partenaires.
Cependant, grâce à une curieuse exploitation des événements
historiques dans le sens de la propagande colonisatrice, la révolte
métisse est présentée comme une épreuve
nécessaire à la maturation de la femme métisse
Nipsya, emblême de sa nation »
Ingrid
Joubert, Littérature canadienne No. 129, été 1991, p.226